mardi 22 février 2011

Modernisation du chemin de fer et des gares ferroviaires en Angola

Souvent on parle de la malédiction de l’or noir en Afrique, mais on oublie qu’il y’a certains pays producteurs du pétrole qui œuvrent pour améliorer les conditions de vie de leurs populations, tandis qu’au Congo le pétrole est là pour séduire les blancs et leur montrer que les Congolais sont occidentalisés.

Penchons-nous du côté de l’Angola voisin où, depuis mars 2006, le gouvernement angolais s’emploi dans un projet de modernisation de son réseau ferroviaire sans précédent.

Après presque deux décennies d’interruption due à la guerre civile, le train « Express » pour Malange a quitté la gare toute neuve de Viana, à 20 kilomètres de Luanda, la capitale angolaise, le 13 janvier 2011. Ce train « Express », peint en rouge, noir et jaune, les couleurs de l’Angola, quitte la gare de Viana, la principale banlieue dortoir de Luanda, à 20 kilomètres à l’est de la capitale.

A son bord, les voyageurs sont confortablement installés dans les fauteuils en sky noir des wagons chinois climatisés. Ils ont payé leur billet environ 20 dollars et reçoivent gracieusement un sandwich et un verre de jus de fruit, en guise de petit déjeuner, avec le journal du jour.



De petites gares neuves, rose et orange, ont été construites le long du trajet, souvent à quelques mètres à peine des ruines des anciens bâtiments, qui datent de l’époque coloniale.

Pour arriver à là des énormes efforts financiers ont été consentis, mais c’est nécessaire car lorsqu’on est le premier producteur du pétrole africain, la population devrait voyager dans des conditions décentes.

Par exemple, le tronçon Matala/Namibe a coûté près de 200 millions de dollars américains qui comprennent la construction, réhabilitation et la modernisation de toutes les infrastructures, notamment les gares, les systèmes de télécommunication, le replacement de la voie, ainsi que l'acquisition de wagons et de locomotives.

Bientôt trois nouvelles gares spéciales seront inaugurées, dont celles de Namibe, Lubango et une autre à Menongue. Trois autres gares secondaires sont déjà en construction.

Modernisation du chemin de fer et des gares ferroviaires en Angola‏(Suite)

Au Congo-Brazzaville, notre réseau ferroviaire compte deux lignes de chemin de fer : le CFCO (Brazza-Pointe-Noire, long de 510 km environ) et l’ex COMILOG (Mbinda-Pointe-Noire, long de 285 Km). La situation de ces deux lignes est très lamentable.


Le CFCO est actuellement une entreprise d'État dont la privatisation a été projetée dans le cadre des engagements pris par le gouvernement congolais envers la banque mondiale et le fonds monétaire international.
Jean Jacques Bouya en Corrée du sud.

Pour celui de la COMILOG, les espoirs sont déposés sur l’éventuelle exploitation des gisements de fer de Zanaga, où les partenaires économiques ont promis de le réhabiliter si le projet est bouclé.

La tv dans les trains angolais
Jean Jacques Bouya, le Délégué général aux grands travaux, en sa qualité de président du conseil d'administration du CFCO s’était rendu en Corée du sud pour négocier l’achat de nouveaux train et équipements pour le CFCO.



C’est une bonne chose mais ce à quoi JJ Bouya devrait s’employer à faire est de restructurer cette organisation devenue vieillissante et défaillante.



Comme dans la majorité des secteurs économiques du Congo, le CFCO est miné par la perte de la motivation du travail bien fait et du manque de qualification de ses employés. Le Congo compte à la fois une population jeune et une administration et main d’œuvre vieillissante et sous-qualifiée.



Les premières mesures à faire seraient de procéder à une profonde réorganisation avec des mises à pied massives. On devrait renvoyer tous les cadres de plus de 10 ans de service à la retraite anticipée. C’est dur de voir des chefs de famille se retrouver sans job, mais c’est un mal nécessaire. Le marché du travail congolais a besoin d’un bon nettoyage pour le rendre plus compétitif.



On reprend au début et on fait des recrutements de jeunes candidats par concours directs selon leurs expertises et rendement académiques. Certes pour un début il y’ aura des problèmes à cause du manque d’expérience des nouvelles recrues, mais le changement des mentalités et la volonté de commencer des nouveaux défis l’emporteront sur les erreurs au travail des débutants. Ceci devrait se corriger et se perfectionner avec le temps.


Après la réorganisation du personnel, ça serait au tour du concept du produit qu’il faudrait s’attaquer. Avec la construction de la route Brazzaville-Pointe-Noire, on s’achemine vers la disparition du CFCO si l’on ne prend pas de mesures adéquates. Par exemple, plus aucun passager ne devrait voyager debout afin de mieux contrôler le flux des passagers et les recettes des voyages.



Il serait bien important d’automatiser les processus et de ne laisser du personnel que dans des services nécessaires. L’informatisation des systèmes permettra de supprimer les postes inutiles, ce qui réduira les problèmes liés à la bureaucratie et aux employeurs véreux.



Finalement, il faudra imiter l’exemple de l’Angola où le servie à bord devrait être similaire à celui d’un aéronef. C'est-à-dire le ticket du voyage comprend la nourriture et tous les services connexes. Les gares doivent être réhabilitées et équipées de salles d’attentes propres et surtout des latrines modernes. L’accès aux salles d’attente ne devrait être que réservé aux détenteurs de titres de voyage.

La lutte contre la pauvreté commence d’abord par l’organisation des hommes. Hors ce qui fait défaut au Congo n’est pas n’est pas le manque de cadre qualifiés, mais plutôt le manque de brillants dirigeants qui possèdent du talent d’organisateur. Il manque au Congo ce genre de dirigeant qui s’assoit sur son bureau, avec papier et crayon, pour esquisser des ébauches du produit et du concept à présenter au consommateur.