mardi 18 décembre 2012

RDC : LA REFORME DES FORCES ARMÉES S’IMPOSE EN URGENCE.


Le président Kabila s'est exprimé le samedi  dernier devant les parlementaires congolais à Kinshasa, à l'occasion du discours traditionnel de la nation. L'allocution de ce jour a été essentiellement consacrée à la situation dans l'est du pays. Joseph Kabila a annoncé sa priorité, la défense de la nation et appelé à la cohésion nationale.
Le président congolais a insisté sur la réforme de l’armée pour la rendre républicaine et surtout efficace. Il faudra y mettre les moyens, prévient-il, lançant un véritable appel à la mobilisation. «Désormais, au-delà de toutes nos actons pour le développement, notre priorité sera la défense de la patrie», a martelé Joseph Kabila.
Soldats du M23 quittant Goma
Il était temps que le président kabila envoie un message fort à la nation et à la communauté internationale. En effet, l’on ne dirige pas au brouillon une grande nation, à la taille d’un sous-continent, si l’on n’a pas le leadership nécessaire.
Les images où l’on a vu le président congolais tantôt lancer des gros rires devant ses pairs rwandais et ougandais (qui sont aussi ses agresseurs) ici, et négocier avec les rebelles pour la cessation des hostilités là, n’ont pas rehausser l’estime de soi du Congolais.
Les Congolaises devraient s'enrôler massivement pour donner du courage aux hommes
On va peut-être relativiser du fait qu’il n’avait pas trop le choix d’afficher ce semblant d’humeur de détente, comme le ferait toute personne tombée du vélo. Mais là-où les Congolais l’attendaient au tournant, c’était de présenter un plan de sortie de crise claire, digne et souverain.
Des soldats congolais fuyant Goma sans combattre
Le président Kabila a annoncé l’accélération des réformes en cours des forces armées. Il appelle la jeunesse congolaise à «s’enrôler massivement dans les forces de défense et de sécurité afin que celles-ci deviennent le rempart implacable de la défense de la patrie.»
Il faudra consacrer à la défense, a-t-il ajouté, «une part conséquente de nos énergies et de nos ressources ».
 
Nous voulons quand même dire au président Kabila que le recrutement massif des jeunes dans l’armée n’est pas la solution. En effet, les jeunes qui sont sans emploi et sans aucun avenir peuvent voir en l’armée une source de revenu précaires pouvant les mener à un butin bien meilleur comme le pillage et le viol à main armée par exemple.
Nous sommes déjà en présence d’une armée incompétente de 75 000 hommes, ça ne sert pas de tripler son effectif avec d’autres jeunes aventuriers.
La belle cité de Goma a besoin d'être liberée de toutes les bandes armées pour une fois pour toutes
Il faut prendre son mal en patience et préparer un programme de formation et de développement méticuleux et sérieux. Un redoutable est celle qui peut compter sur une force de réserve en doublure considérable.

La jeunesse de Kisangani, à elle seule, pourrait fournir le tiers d'une eventuelle armée de reservistes.
Donc au lieu d’augmenter les effectifs des forces armées, il est préférable d’instaurer un programme de service militaire obligatoire pour tous les jeunes hommes nés après une année butoir (par exemple 1994).

RDC : LA REFORME DES FORCES ARMÉES S’IMPOSE EN URGENCE.


Un programme de conscription qui durera au minimum 12 mois et où l’on devrait apprendre aux jeunes les rudiments de base du soldat et le sens du devoir de la patrie. Ce programme pourrait ouvrir la voie aux candidats ayant terminé avec succès le service militaire à pourvoir intégré, soit, l’armée régulière (Temps plein) ou la réserve (Temps partiel avec un entrainement minimum de 12 heures par mois).

Femmes policières en RDC
Dans ce programme de service militaire, il faudrait mettre la barre très haute et profiter pour apprendre aux jeunes Congolais les métiers de débrouillardise comme chauffeur de camionnettes pickup et des petites embarcations fluviales, monteurs de bâtiments mobiles et soudeurs.
Il y’a assez de ressources naturelles, matérielles et humaines pour élaborer un tel programme ambitieux. L’objectif serait  d’arriver en 2018 avec une armée régulière reformée à 100 000 hommes et femmes et une armée de réservistes pouvant atteindre le million hommes prêt à être mobiliser si la nation est en péril.
Les femmes congolaises aussi devraient s'enrôler pour apprendre à défendre.

Ce programme de service militaire pourrait être aussi ouvert à tout citoyen Congolais non obligé, mais désirant apprendre les métiers des armes pour défendre le pays.
Il existe une opinion étrangement fausse au sein de la diaspora congolaise de Bruxelles, Paris, Montréal  et ailleurs, qui veut que les problèmes du Congo sont à remettre sur le dos de Joseph Kabila tout seul.
Une diaspora congolaise très altruiste et désolidarisée du pays natal.
C’est irresponsable et lâche de penser de cette façon. Kabila est un homme comme bous et moi qui n’aimerait pas voir son pays envahi et pillé par les voisins.
Pourtant les FARDC affichent un effectif impressionant de 70 mille hommes.

Un moment donné il faut fermer sa grosse boîte, porter le pantalon des garçons et venir s’impliquer pour son pays natal.
Acheter une maison à Ottawa, grâce à ses revenus de fonctionnaire fédéral, et prétendre que le Congo n’est plus mon pays est à mon avis souffrir d’un complexe d’infériorité. Être arrogant, c'est révéler sottement son infériorité foncière en s'imaginant paraître supérieur.

Agresser les pauvres artistes à l'étranger n'est pas digne d'un combattant. Le vrai combattant est celui qui s'inspire par les valeurs patriotiques et va auprès du commandement pour défendre son pays de l'agression exterieure.

lundi 17 décembre 2012

Reprise du trafic fluvial Brazzaville-Bétou : un Ouf de soulagement!


La Coordination du chantier naval et des transports fluviaux (CNTF) vient de mettre à flot le bateau ’’Ville de Brazzaville’’, qui assurera le transport des passagers et des biens sur les fleuves Congo et Oubangui entre Brazzaville et Bétou via Mossaka et Impfondo.
La cérémonie de mise à flot de ce bateau s’est déroulée récemment à Brazzaville en présence du  ministre des transports, de l'aviation civile et de la marine marchande, Rodolphe Adada ; du ministre délégué chargé des voies navigables et de l'économie fluviale, Gilbert Mokoki ; et du ministre délégué en charge de la de la marine marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou.
Le port de Mossaka va retrouver son dynamisme d'antan.
Ville de Brazzaville dispose d'une chambre froide et de 160 couchettes. Dans la classe intermédiaire, il y a des lits par lots de quatre, tandis que dans la classe touriste, des cabines à quatre lits. En première classe, il y a deux lits ; en hors classe le passager est seul avec tout le nécessaire. Pour ce voyage inaugural, qui intervient quatorze ans après l’arrêt du trafic, le bateau desservira les ports aménagés, notamment Mossaka, Loukolela, Liranga, Ndzoundou, Mombèndzèlè, Impfondo, Dongou, boyelé, Landza et Bétou.
Il faut quand même rappeler que si les mesures ne sont pas arrêtées afin de ramener à l’ordre les membres de l’équipage de ces bateaux, nous allons revenir à la case départ dans deux ou trois ans. Le bateau est bien là, mais les Congolais, habitués à la gratuité et l’assistanat, ne voudront pas payer le ticket du voyage. Ce manque à gagner causera la perte de ce bateau pour manque d’argent pour l’entretien et les frais de carburant.
Un camp de réfugiés de la RDC à Bétou
C’est une question de responsabilité. Celui qui n’a pas son billet en main, ne voyage pas c’est tout. Lorsqu’on n’a pas d’argent on ne voyage pas. Il incombe au ministre Gilbert Mokoki, qui est un haut officier compétent de l’armée congolaise, de prendre les mesures nécessaires pour sanctionner les gestionnaires en cas d’absence de recettes financières après les voyages.
Les Congolais doivent comprendre que la culture de l'assistanat n'est pas une solution contre la pauvreté.

La route Makoua-Etoumbi : vaincre la fatalité.


Lancés en 2010, les travaux de la route Makoua-Etoumbi (98kms) dans la Cuvette-Ouest suivent leurs cours, malgré les intempéries. Les travaux de cette route, exécutés par l’entreprise brésilienne Andrade Gutierrez, présente un niveau de bitumage à hauteur de 58 km sur un total de 98 km.
Réparation du ravin à l'entrée de la ville d’Etoumbi
Il faut souligner que là nous nous trouvons dans l’une des zones les pluvieuses de la planète, au cœur de l’Afrique équatoriale. Les défis du travail sont alors immenses pour les techniciens et ouvriers, si l’on tient compte de la canicule tropicale aussi.

Pluie ou pas, canicule ou froid siberien, en tout cas, les Congolais doivent forcer la main pour sortir de la fatalité. Avec ce projet, l’on constate clairement que la vie de ces populations bouge d’un grand pas.
La stelle marquant la traversée la ligne imaginaire de l'équateur sur la ville de Makoua
Avant la construction de cette route, ça prenait deux jours en automobile pour faire ce trajet Etoumbi-Makoua. Aujourd’hui, on le parcourt en seulement deux heures avec 59% des travaux réalisés.
Nous  estimons qu’à la fin des travaux, faire Makoua-Etoumbi en voiture ne se sera qu’une question de quelques 40 minutes.
Ce chantier comprend aussi la pose de la signalisation horizontale et verticale
La morale de l’histoire est qu’avec un peu de volonté, le président de la république peu  permettre aux populations de l’intérieur de sortir écouler leurs produits loin du village pour y retourner le même jour.

Les jeunes ramasseurs du gravier dans la rivière Mambili à Makoua
Il faut refuser la fatalité Congolais! Rien n’est impossible sur cette terre, sinon des hommes incapables.